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À la naissance

A la naissance, le veau naît agammaglobulinémique, c'est-à-dire qu'aucune immunité ne traverse la barrière placentaire durant la gestation. C'est la raison pour laquelle il est important que le veau ait 3 à 4 litres de colostrum dans les deux premières heures de vie. Après six heures de vie, la barrière intestinale se modifie et ne laisse plus entrer les agents de l'immunité présents dans le colostrum.

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Transfert d'immunité colostrale

Il convient de s'assurer que la vache produise un bon colostrum et qu'il soit bu en quantité suffisante. Il faut enfin être sûr que les anticorps soient passés dans le sang du veau et pour cela que le veau ait bu peu de temps après sa naissance. Pour avoir un bon colostrum, la mère doit être correctement vermifugée. Elle doit avoir une ration équilibrée en fin de gestation, sans carence protéique et ne doit pas commencer à maigrir. Si des pathogènes ont été retrouvés sur les veaux (rotavirus et colibacilles CS31A par exemple), la vaccination des mères est indiquée pour assurer la protection des veaux par le passage d'anticorps via le colostrum.

L'idéal est de tester la qualité du colostrum. Le pèse-colostrum, facile à utiliser à la ferme, peut donner une première indication. Un mauvais colostrum est effectivement mauvais au pèse-colostrum. Mais un colostrum indiqué comme étant de bonne qualité avec cet appareil, ne l'est pas forcément. Le réfractomètre est un outil plus fiable.

Pour évaluer la qualité du transfert colostral, on peut effectuer des prises de sang chez des veaux entre deux et six jours d'âge et faire analyser le sérum au laboratoire ou avec un réfractomètre à la clinique.

Il est intéressant de constituer une banque de bon colostrum. Il peut être conservé une semaine au réfrigérateur ou un an au congélateur. Il devra être décongelé lentement (à 60° maximum) pour ne pas détruire les anticorps.

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Diarrhées du veau : les entérites néonatales

Les diarrhées du jeune veau représentent une pathologie majeure aussi bien en élevage laitier qu'allaitant. Plusieurs pathogènes peuvent provoquer ces diarrhées : des bactéries (Escherichia coli, Salmonella, ...), des virus (coronavirus, rotavirus, BVD) et des parasites (cryptosporidies et coccidies par exemple). Ces agents agissent bien souvent ensemble en formant une "association de malfaiteurs". 

L'âge du veau est un élément clé dans le diagnostic des entérites néonatales car chaque agent a sa période typique à laquelle il peut provoquer des diarrhées : 

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Un test peut être réalisé à la clinique sur un prélèvement de diarrhée (sur un veau non traité)  pour déterminer les agents pathogènes en cause dans votre élevage et ajuster au mieux le traitement et les mesures préventives à mettre en place (désinfection, vaccination, ...).

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Le veau atteint de diarrhée peut présenter d'autres symptômes : hypothermie, déshydratation, perte du réflexe de succion, faiblesse, ...).  La mort est une issue probable en cas de diarrhée grave, de prise en charge trop tardive ou en l'absence de traitement adéquat.

Le veau diarrhéique est un patient qui nécessite des soins intensifs. Plusieurs gestes simples peuvent sauver la vie du veau et des voisins : isoler, réchauffer, réhydrater et traiter.

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Un service d'hospitalisation des veaux est maintenant disponible à la clinique.

L’hospitalisation des veaux à la clinique permet une prise en charge complète du veau avec des ré-évaluations cliniques fréquentes par le vétérinaire et un traitement personnalisé. Le veau est placé en niche individuelle, sous lampe chauffante, avec une perfusion adaptée. Il reste en moyenne 12 à 24 heures à la clinique.

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Les objectifs : 

  • améliorer les chances de survie

  • assurer un meilleur suivi clinique tout en déchargeant l'éleveur

  • modifier l'approche thérapeutique en ayant plus facilement recours à des examens complémentaires (analyses sanguines, tests rapides au chevet du malade, coproscopies, ...) et en privilégiant la perfusion de grands volumes pour la réhydratation, mieux assimilés par les veaux et plus efficaces

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Les avantages et les freins : 

 

 

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Rappelons que la réussite du traitement repose également sur la précocité d’intervention. L’hospitalisation des veaux ne doit pas être réservée aux cas graves ou qui semblent désespérés. Une prise en charge précoce est un gage de guérison pour l’animal ! 

N’hésitez pas à nous déposer les veaux à la clinique dans la matinée pour leur prise en charge en hospitalisation. Le temps de nursing sera assuré par l’équipe de la clinique et le coût sera quasiment identique, avec de meilleurs résultats attendus.

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Un service d'hospitalisation des veaux
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